Ce petit topo pour que tu comprennes .
MATRICE ET CHAMP DE VUE
La matrice et le champ de vue sont donc deux paramètres indissociables En modifiant la taille du pixel, ces deux paramètres influent également sur deux critères de la qualité image : la résolution spatiale et le rapport signal /bruit. On pourrait alors se contenter de matrices « intermédiaires » donnant le meilleur compromis Mais en IRM , il faut également gagner du temps ! Et une réduction de la matrice ( dans le sens du codage de phase) permet de gagner beaucoup de temps car :
Tacq= tr x np x nex ; np étant le nombre de lignes dans le sens du codage de phase.
1) Réduction de la taille de la matriceAfin de gagner du temps la réduction d une matrice sera plus conséquente dans le sens du codage de phase On parle alors de matrices asymétriques. Entre une matrice 256 x 256 et une matrice 256 x 128 on va gagner deux fois plus de temps avec des retentissements sur la résolution spatiale qui va baisser et le rapport signal /bruit qui va augmenter Ce qui montre une fois de plus que l'IRM est un compromis permanent entre qualité de l'image et temps d'examen ! A signaler que l'on doit modifier les matrices dans des proportions raisonnables car une matrice trop petite entraîne la création d'artefacts ( troncature) et une matrice trop grande aura un rapport signal / bruit trop élevé.
2) Réduction du champ de vueI1 y a trois bonnes raisons de modifier le champ de vue (FOV : field of view)a)
S'adapter à la région anatomique à étudier : par exemple en IRM cérébrale, il est bien évident qu'on utilisera un champ de vue plus petit (16 cm) pour une étude hypophysaire que pour une étude cérébrale complète (24 cm). Pour récupérer un meilleur
rapport signal / bruit pour l'hypophyse on augmentera le nombre d'excitation mais le temps d'examen sera plus long.
b)
Gagner du temps : les machines proposent le choix de FOV asymétriques qui permettent une réduction automatique du nombre de lignes de la matrice ( dans le sens de la phase)
c)
Gagner du temps et garder une bonne résolution spatiale: c'est l’option « pixels carrés » En effet les pixels restent carrés si la réduction du FOV et la réduction de la matrice sont proportionnels Exemple FOV 420 x420 , matrice 256x256 la dimension du pixel sera de 1.64 x 1.64. En choisissant un FOV asymétrique de 420 x 210 et une matrice de 256 x 128 la taille du pixel sera également de 1.64 x 1.64 et donc une même résolution spatiale mais une séquence deux fois plus rapide !
3) Attention au repliement !Les modifications du champ de vue doivent se faire de façon rigoureuse pour éviter les artéfacts de repliement (aliasing) et il faut adapter le champ de vue a l'objet (bien le centrer) et choisir une largeur suffisante pour couvrir tout l'objet.
1) dans le cas d'un petit FOV comme dans l'exemple de l'hypophyse on doit utiliser l'option anti-repliement ( no phase wrap) pour éviter que le reste du crâne ne se replie sur la région
hypophysaire.
2) dans le cas d'une séquence abdominale (foie) par exemple le plus petit coté du FOV doit évidemment correspondre au plus petit coté de l'objet à examiner et également dans le sens de la phase pour gagner du temps ! Dans le cas d'artefact de flux ou de coupes coronales etc ... comme il faut garder l'intérêt de l'apnée (donc pas d' anti-repliement qui allongerait le temps de séquence) la seule solution est d'augmenter le FOV toujours
asymétrique en perdant bien sûr en résolution spatiale .
Conclusion
Les machines actuelles proposent de multiples choix entre pixels carrés et rectangulaires pour des matrices symétriques ou asymétriques ainsi que des champs carrés ou rectangulaires associés au choix du sens des gradients de phase et de fréquence. Le gain de temps obtenu est primordial dans les séquences en apnée mais requiert une vigilance accrue de la part de l'opérateur pour éviter les artefacts de repliement.